Faraday Future : la start-up, au business model semblable à celui d’Uber, qui veut concurrencer Tesla

Faraday Future. Retenez ce nom car, si pour le moment le secret est plutôt bien gardé, on sait désormais que Faraday Future est le nom de la nouvelle start-up de Los Angeles qui va révolutionner le secteur de l’automobile avec son concept-car très innovant. Son ambition ? Fabriquer des voitures 100 % électriques et autonomes, mais l’innovation réside dans son business model : vendre des voitures c’est bien mais gagner de l’argent après les avoir vendues c’est encore mieux !

Faraday Future présentera d’ailleurs son projet de voiture électrique et ultra connectée lors du prochain CES (Consumer Electronics Show) en janvier 2016 à Las Vegas. Le pari est lancé : concurrencer la marque automobile Tesla, pionnière dans la fabrication de voitures électriques, d’ici 2017.

Faraday Future  : qui est cette mystérieuse start-up ?

D’où vient ce nom ?

Si vous n’avez pas encore entendu parler de Faraday Future, une petite mise au point s’impose car ce nom risque de faire du bruit d’ici les mois à venir … Jusqu’à présent on connaissait Faraday de la série Lost ou encore Faraday, Michael de son p’tit nom, le physicien et chimiste britannique du 19ème siècle connu pour ses découvertes dans l’électromagnétisme. C’est d’ailleurs à partir de son nom que vit le jour le concept de la cage Faraday, terme qui m’était jusque là encore inconnu, cela désigne une grosse enceinte qui protège des nuisances électriques ou électromagnétiques. Mais depuis quelques mois, il semblerait que le secteur de l’automobile assiste à la naissance d’une nouvelle marque de voiture : Faraday Future.

Qui sont les talents participant à cette aventure ?

Provocation ou pied de nez à sa concurrente Tesla, la start-up Faraday ne s’est pas cachée de l’identité de ses nouveaux talents. En effet, les leaders de la troupe est à 80% composée d’anciens salariés de Tesla. Nick Sampson – Senior Vice Président de Faraday est l’ancien directeur « engineering véhicules et chassis » de Tesla Motors ; Dag Reckhorn – Vice Président de la production était l’ancien directeur de la fabrication du Model S chez Tesla ; Alan Cherry – Vice Président des Ressources Humaines chez Faraday, est l’ex directeur des ressources humaines chez Tesla ; Tom Wessner – Vice Président en charge des fournisseurs, est l’ancien directeur des achats chez Tesla.

A la tête de l’équipe de développement, on retrouve aussi Richard Kim, l’ancien chef de développement de BMW i3 et i8 et au design des anciens de chez Ferrari, Audi et Lamborghini. Autant dire qu’ils savent bien s’entourer chez Faraday ! Mais l’équipe ne s’arrête pas là. La start-up, composée actuellement de 400 salariés, compte recruter 100 personnes supplémentaires d’ici la fin de l’année. Si vous êtes un génie de l’automobile, tentez votre chance en prenant part à l’aventure Faraday !

Quelles sont ses ambitions ?

Faraday Future veut conquérir le futur de l’automobile … Et,  pour cela la start-up ne manque pas d’ambitions puisqu’elle souhaite « lancer des véhicules entièrement électriques qui offriront une connectivité intelligente » et développer « des produits qui vont au-delà des véhicules traditionnels », à savoir « des modèles dont le contenu présentera des propriétés uniques ainsi que la conduite autonome ». Concurrencer le leader de l’automobile électrique, Tesla Motors, est son objectif à moyen terme. Passer devant son rival est son objectif à moyen terme ;  d’ici 2017, le pari doit être relevé.

Faraday mise sur son business model disruptif pour révolutionner le secteur de l’automobile

Faraday Future adopte la stratégie d’Uber et l’adapte au secteur de l’automobile

Richard Kim a récemment indiqué que le modèle d’affaires de Faraday serait comparable à celui d’Uber au niveau de la stratégie. En effet, en plus de proposer la vente de voitures, Faraday souhaite offrir un service de location d’automobiles à ses clients. Selon les besoins des clients, ces derniers pourront louer une ou plusieurs voitures. Richard Kim a en effet déclaré que « c’est bien d’avoir une voiture de ville pour se rendre au travail en semaine, mais chaque week-end, nous savons aussi que vous avez besoin d’un véhicule plus grand pour la famille. »

Faraday va surtout bousculer le secteur de l’automobile avec son modèle d’affaires innovant ; disruptif comme on dit dans le jargon.

« Disruptif » ? Késako ? En version courte, cela signifie que l’on va se différencier de ses concurrents en inventant un produit/service qui va créé un nouveau besoin. La voiture ultra connectée est totalement disruptive, avant Faraday, les automobilistes ne manifestaient pas forcément l’envie d’avoir une voiture ultra connectée avec des gadgets auxquels personne n’avait encore pensé. Richard Kim illustre à travers un scénario d’embouteillage les fonctions autonomes que la future voiture proposera : « vous êtes calé dans un embouteillage pendant 2 heures et où vous êtes connecté. Il y aura de l’aromathérapie et un fauteuil totalement ergonomique. Pour moi, vous devez être en mesure de vous connecter, mais aussi de vous déconnecter pour vous détendre ». Faraday a un comportement plutôt paradoxal : ils veulent à la fois une voiture qui soit connectée à Internet et à d’autres applications mais qui permette aussi de se déconnecter de son environnement. Mais leur souhait est de fabriquer une voiture qui comprenne nos besoins et désirs. Explications par Sampson dans The Verge. « Les voitures d’aujourd’hui ne rencontrent pas les besoins des gens d’aujourd’hui, et ne parlons même pas des générations à venir! Les enfants de demain voudront être connectés tout le temps.  Si je planifie mon voyage, ma voiture devrait connaître mon trajet, me faire des propositions et trouver les endroits que je veux visiter, parce qu’elle connait mes préférences. Elle devrait apprendre quels sont nos désirs, et pas seulement ceux des conducteurs mais aussi ceux des passagers. Ça deviendrait un événement beaucoup plus social de se trouver dans une voiture. »

Bien au-delà de l’innovation produit, Faraday se démarque surtout dans sa stratégie. Dans Tech Insider, le PDG de Faraday, Nick Sampson, déclare que  » Notre modèle d’affaires ne tourne pas autour de la vente du véhicule. Nous envisageons la voiture comme un téléphone intelligent. L’argent commence à rentrer une fois que le client a l’engin entre les mains. Autrement dit, nous regardons dans la direction des abonnements et des applications. »

La start-up californienne considère donc que la voiture du futur résiderait non pas dans le produit, mais dans les services qu’elle offrirait. Le PDG de Faraday insiste en disant que « l’important, c’est ce qui se passe après la vente« . On peut alors parler de « in app purchase » qui permet de vendre du contenu additionnel à l’intérieur du produit.

Faraday : la future gamme de voitures connectées

Nick Sampson a déclaré que Faraday commencerait par lancer un « modèle unique, mais qu’une gamme allait suivre et ce beaucoup plus rapidement que chez bien d’autres constructeurs. Nous avons des projets pour 7 véhicules différents. » Faraday est clair, sa rentabilité sera portée par les frais d’abonnement et les applications payantes.

L’ambition et l’idée novatrice de Faraday risque de faire bouger les choses dans le secteur de l’automobile …

Qui se cache derrière cette nouvelle marque automobile ?

Faraday souhaite garder le suspens … C’est pourquoi, vous ne pourrez voir à quoi ressemble le modèle de Faraday Future. Vous devrez vous contenter des lignes abstraites de la voiture sur le site de Faraday ou de cette photo ci-dessous de la voiture sous son abri qui laisse entrevoir des lignes épurées et futuristes. Seule la journaliste de The Verge aurait eu un aperçu du design de la voiture et elle déclare que « la forme ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà vu sur la route ». De quoi mettre l’eau à la bouche …

Future voiture Faraday

Si le mystère persiste sur le design de la voiture, il n’en est pas moins sur le propriétaire de cette mystérieuse start-up. La rumeur court qu’Apple serait derrière Faraday. D’autres disent qu’il s’agirait du milliardaire chinois Jia Yeuting qui a déboursé un milliard de dollars pour construire l’usine de production qui devrait bientôt sortir de terre en Californie, en Louisiane ou encore en Caroline du Nord …

En tout cas une chose est sûre, tous les moyens sont mis en œuvre pour tenir leur promesse : réussir à lancer d’ici 2017 une voiture commercialisable. Pour une start-up qui vient de naître, la mission semble quasi impossible mais étant donné leur vitesse de développement et les talents employés, il semblerait que d’ici 2/3 ans nous voyons sur les routes la protégée de Faraday Future …

On espère que lors du CES de janvier 2016 à Las Vegas, Faraday Future nous en dévoilera un peu plus sur sa stratégie et mieux encore sur le design de sa voiture du futur … Le compte à rebours est lancé, patience : il ne vous reste plus que 32 jours, 8 heures, 21 minutes et 45 secondes avant votre prochain rendez-vous avec Faraday …

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