Texte caché : quelle est la solution pour son référencement ?

Display none texte caché et SEO

Le webdesign et le référencement naturel Google répondent chacun à des objectifs différents, souvent perçus comme étant incompatibles. Créer un site esthétique qui garantit une expérience utilisateur optimale implique généralement une négligence du SEO. Concilier l’UX d’un site et en même temps optimiser son référencement naturel requièrent quelques sacrifices pour l’un ou pour l’autre, notamment lorsqu’il s’agit de contenus.

Un texte optimisé pour le référencement naturel est en effet indispensable sur les pages d’un site Internet pour améliorer son classement sur les moteurs de recherche. Au contraire, les webdesigners s’en passeraient bien pour garder l’aspect visuel du site. Le recours au texte caché apparaît alors comme un moyen de concilier les deux. Si l’expérience utilisateur n’est clairement pas sacrifiée, on peut toutefois se demander si le SEO d’un texte caché est tout aussi efficace qu’un texte visible.

Une expérience très intéressante menée par Shai Aharony de chez Reboot Online permet de déterminer si l’utilisation de texte caché a un impact moindre sur le SEO d’un site.

D’abord, qu’entend-on par texte caché ?

Une technique de Black Hat SEO

Lorsque l’on parle de texte caché, on ne fait pas référence à cette technique Black Hat SEO qui consiste par exemple à insérer un texte de la même couleur de police que celle de l’arrière-plan de la page, ou à utiliser des tailles de police tellement petites que le texte devient invisible. Evidemment, en faisant cela, on enfreint les préconisations de Google et on encourt le risque de pénalités.

Ici, on fait référence au texte partiellement caché qui devient visible après une action de la part de l’utilisateur. On l’utilise beaucoup dans les FAQ par exemple pour faire dérouler la réponse à la question. Il peut aussi s’agir d’un extrait de contenu suivi par « en savoir plus » ou « lire plus ». En cliquant, le texte apparaît en entier.

Comment le met-on en place ?

Il existe plusieurs manières de mettre en place du texte caché sur une page Internet. En CSS ou en JavaScript, on utilise par exemple la règle CSS display:none ou visibility: hidden. Autrement, il est aussi possible d’utiliser la balise HTML TextArea.

La méthode utilisée par Shai Aharony

L’expérience est née d’un désaccord avec un web développeur. L’équipe de Shai Aharony souhaitait rendre visible un texte caché, ce à quoi on leur a répondu que cela ne changerait rien puisque « Google lit le code de toute façon ». Mais est-ce qu’il ne prend en compte que le code ?

Un outil lancé en 2014 par Google confirme la prise en compte de l’expérience utilisateur. En effet, Google ne sait pas seulement lire le code d’une page, il peut aussi voir l’affichage de celle-ci tel qu’un internaute la verrait. C’est en effet ce que l’outil « Explorer comme Google » et son option « Explorer et afficher » laissent penser. (Search console > Exploration > Explorer comme Google > Explorer et afficher).

En sachant que le texte caché est vu par Google, Shai Aharony se demande pourquoi Google lui donnerait plus d’importance. En même temps, Google n’a pas accès qu’aux ressources CSS et JavaScript d’une page puisqu’il peut voir le rendu d’un site. Dans une volonté de toujours améliorer l’expérience utilisateur, on pourrait alors penser que Google donne ainsi plus de poids au contenu que l’utilisateur peut voir plutôt qu’au texte caché. Seulement, il n’y a aucune étude pour confirmer ou infirmer cela. Shai Aharony a donc décidé de mener la sienne.

L’expérience SEO du texte caché

Son expérience consistait à comparer les résultats SEO de sites Web composés de contenus présents sous 4 formes différentes :

  • Un texte entièrement visible
  • Un texte caché avec une balise HTML TextArea
  • Un texte caché via CSS
  • Un texte caché via JavaScript

Pour mener à bien cette expérience, Shai Aharony a dû inventer un mot-clé qui ne soit pas du tout présent sur Internet. Ainsi, l’expérience était la plus neutre possible. Il a donc choisi « andefabribiles », le nom donné à un type de bactérie fictive.

Des contenus similaires, mais non dupliqués, de 400 mots environ ont été rédigés. Chaque contenu a été intégré sur un site Internet créé pour l’occasion. Au total, 20 sites au nom de domaine complètement vierge ont été créés :

  • 4 avec un texte entièrement visible
  • 4 en JavaScript avec un texte caché
  • 4 en CSS avec un texte caché
  • 4 avec un texte caché via une balise TextArea.

Petite précision : le mot-clé était mentionné 3 fois dans chaque contenu et n’était pas présent dans le premier paragraphe visible.

Les résultats de l’expérience

Après 6 mois d’expérience, les résultats sont nets. Google favorise davantage les textes visibles dans son classement, mais aussi les TextArea. Les sites en CSS et JavaScript contenant des textes cachés sont visiblement moins bien classés et leurs positions sont très similaires. En revanche, les résultats sur les autres moteurs de recherche, Bing et Yahoo ! en l’occurrence, ne sont pas aussi explicites.

Les conclusions de l’expérience sur le texte caché

L’expérience menée par Shai Aharony sur le texte caché met en évidence la supériorité de l’algorithme de Google par rapport à ses concurrents, Yahoo ! et Bing. Ensuite, elle confirme ce que nous préconisons chez Powertrafic : Google préfère le texte entièrement visible au texte caché.

Pour optimiser votre référencement naturel, il vaut donc mieux opter pour un texte entièrement visible ou bien, mais c’est moins utilisé en Web Design, l’intégrer dans une balise TextArea.

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