Google sanctionné pour son classement trompeur des hôtels en France

Notes des hôtels : Google condamné pour avoir attribué ses propres étoiles

Les hôteliers français, victimes du système de classement de Google, peuvent désormais se réjouir. En effet, le moteur de recherche a été condamné en février dernier par la Répression des fraudes à une amende d’1,1 million d’euros pour avoir mis en œuvre un « classement trompeur » des hôtels et hébergements touristiques dans l’Hexagone. En cause sa méthode élaborée selon ses propres critères et qui ne respectait pas la classification française officielle (les fameuses étoiles). 

Les difficultés des entreprises hôtelières avec le mode de classement de Google

Le moteur de recherche du géant du web classait les hôtels français en fonction de ses propres critères… qui ne correspondaient pas à ceux en vigueur dans notre pays. En fait, il se contentait de décerner des étoiles à partir des appréciations des internautes. Une méthode trompeuse car en France, les étoiles sont réservées à des établissements classés tels que des campings, des résidences de tourisme et des hôtels.

Par conséquent, les professionnels de l’hôtellerie n’arrivaient pas à protéger et mettre en avant leurs étoiles décernées par Atout France. A titre informatif, pour obtenir une ou plusieurs étoiles, il existe 250 points à respecter au minimum. Le classement prend notamment en compte la superficie des chambres, la présence d’une ou de plusieurs salles de bains, le nombre de prises …etc.

Avec la méthode de Google, les internautes et clients étaient donc dupés sur les prestations qu’ils pouvaient espérer obtenir lors de leur réservation d’un hébergement en ligne. Certaines sociétés hôtelières étaient alors perçues à tort comme des entreprises moins fiables.

Malgré les plaintes des acteurs hôteliers, Google ne voulait pas revoir sa position. Ils ont dû saisir la Direction Générale de la Concurrencede la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) pour enfin obtenir gain de cause. Ainsi, ils ont dénoncé le classement trompeur des lieux d’hébergement touristiques du célèbre moteur de recherche. Ayant pris connaissance du dossier, la DGCCRF a contrôlé les informations fournies par Google entre 2019 et 2020.

Google condamné à rembourser les victimes de sa campagne frauduleuse

Les hôtels sont désormais rassurés, les résultats des enquêtes de la Répression de fraudes confirment les mauvaises pratiques de Google. L’entreprise américaine a donc été sanctionée au versement d’une amende d’1,1 million d’euros aux hôtels en guise de pénalité.

Satisfaits de cette décision, les acteurs de l’hôtellerie et de la restauration ont salué la veille des autorités françaises et la promptitude du procureur de la République de Paris. C’est le cas par exemple du principal syndicat de l’hôtellerie et de la restauration, l’Umih. Laurent Duc, le président de la branche hôtellerie a indiqué à l’AFP qu’il était crucial « de protéger les étoiles des hébergements classés » car le classement effectué par Atout France « a une valeur ».

Google rectifie sa classification

Le moteur de recherche se base désormais sur le mode de classement d’Atout France, qui est la méthode officielle. Google France a ainsi modifié le classement des hôtels sur ses plateformes Maps, Search et Google. Il a aussi rétabli les établissements en recourant aux notes qui leur étaient fournies sur la base d’informations provenant de plusieurs sources. Ces données sont uniquement recensées en ligne.

La firme a commencé par communiquer sur le nombre réel d’étoiles que détiennent les établissements hôteliers sur tout le territoire français. Près de 1 000 hébergements en ont bénéficié dès les premièrs instants.

Google a donc rassuré les autorités françaises en réalisant les modifications nécessaires. Le but étant de mettre en place une franche collaboration avec les hôtels. Il prétend ainsi regagner la confiance des complexes hôteliers dans l’Hexagone. Une confiance mise à mal suite à son classement trompeur qui a causé de graves préjudices aux hôtels français et à leurs clients… mais qui a été restaurée avec cette sanction de la DGCCRF et l’amende d’1,1 million d’euros qui sera versée aux victimes.

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